Le Spot, une nouvelle auberge de jeunesse au cœur de Nantes

Dans le vaste hall aux murs jaunes, Agnès récupère le badge de sa chambre. Cette Normande, venue faire une formation dans la Cité des ducs, a choisi Le Spot pour son premier séjour nantais. « À moins de 30 euros la nuitée, c’est d’abord le prix qui m’a motivée et ensuite la possibilité de faire des rencontres », explique celle qui s’apprête à passer la nuit dans un dortoir pour femmes de 4 personnes. Depuis le 21 janvier 2024, les voyageurs peuvent profiter de cette nouvelle offre d’hébergement au cœur de Nantes : 132 lits en dortoir mais aussi des chambres familiales, des gîtes et… la possibilité de dormir en tente à 28 mètres de haut !

Des lits en dortoir à partir de 24,5 €

Le Centre international de séjour (CIS) de Nantes, propriété d’Habitat 44 et géré par la Ligue de l’enseignement de Loire-Atlantique (FAL 44), est l’aboutissement d’une réflexion engagée en 2013. « Nous sommes partis d’un constat : le manque de lieux pour accueillir des groupes de scolaires ou de sportifs, indique Bruno Douillard de la FAL 44. Les premières études ont ensuite montré le besoin plus large d’une auberge de jeunesse permettant d’accueillir des voyageurs individuels. »

Pour les petits budgets, Le Spot présente une belle offre de lits en dortoir : 132 répartis sur 4 étages, à partir de 24,5 € la nuit. Aux 7^e et 8^e étages, les familles et les groupes peuvent loger dans 12 chambres de 3 places, à partir de 55 €, et dans deux chambres familiales pour 5 personnes. Le 9^e et dernier étage accueille deux gîtes d’une capacité de 4 personnes, à partir de 80 € la nuit, et… une terrasse où les cyclotouristes pourront planter leurs tentes à 28 mètres de haut. Avec, au réveil, une vue imprenable sur Nantes ! « La possibilité d’accueillir une clientèle liée à la Loire à vélo nous a poussés à inclure un camping urbain dans le programme, précise Bruno Douillard. La terrasse est aussi l’occasion pour les scolaires d’avoir un temps de lecture urbaine pour repérer la ville et la Loire. Et cet espace pourra accueillir des réceptions. »

Un lieu ouvert sur le quartier

Une cuisine partagée et un espace extérieur sont accessibles à l’ensemble des résidents. Le CIS (4,5 millions d’euros), subventionné par le Département de Loire-Atlantique et la Ville de Nantes, comprend également des salles polyvalentes pour des formations, des séminaires ou des groupes de scolaires. « Nous accueillons une trentaine de personnes chaque nuit et la demande est croissante. Les profils sont variés : des touristes, des festivaliers de la Folle journée, des routiers polonais ou des travailleurs détachés. »

Au rez-de-chaussée, un restaurant en self-service est ouvert aux habitants et aux travailleurs du quartier le midi. Il est aussi possible de prendre un café ou un snack toute la journée dans le hall, de venir laver son linge ou de profiter de l’espace de coworking gratuit. « L’idée, c’est d’en faire un lieu de vie ouvert sur le quartier. Il pourra accueillir les associations du quartier avec des animations thématiques le dimanche après-midi, des concerts ou des soirées débat », annonce Bruno Douillard.

85 logements dont 20 locatifs sociaux

Le programme Rive de Loire, réalisé par Cogedim sur une parcelle de 3000 m² appartenant à la Ville, comprend également un deuxième bâtiment de 16 étages avec 85 logements du T1 au T4 : 20 locatifs sociaux et 65 logements en accession libre, dont 29 proposés en TVA à 5,5 % pour les primo-accédants. « Le quartier Malakoff se transforme depuis 20 ans, ce projet est à la fois une conclusion et une nouvelle page qui s’écrit avec le CIS, souligne Pauline Langlois, adjointe à la maire de Nantes en charge de la jeunesse et du quartier Malakoff-Saint-Donatien. Ce lieu de proximité pour les habitants reflète la ville du quart d’heure. Il y a aussi une mixité sociale, les habitants du quartier et les personnes logées à l’auberge pourront se rencontrer. »