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10 statues pour découvrir Nantes et son histoire

10 statues pour découvrir Nantes et son histoire

De nombreuses statues figuratives ont été érigées en hommage à des hommes et des femmes liées à la ville. À pied ou à vélo, partez à la découverte de ces monuments, symboles et témoins de l’histoire nantaise.

Anne de Bretagne

Anne de Bretagne

Nantes abrite en fait deux statues de la duchesse Anne, reine de France de 1491 à 1498 et de 1499 à 1514. La plus ancienne se trouve sur un piédestal, cours Saint-Pierre. Elle fait partie d’un groupe en pierre, commandé en 1818 au sculpteur Dominique Molknecht. Il comprend les plus célèbres connétables : Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson et Arthur III. Anne de Bretagne y est représentée la tête couronnée, un rouleau de parchemin à la main. En 2002, la Ville commande au Nantais Jean Fréour, une seconde représentation de la duchesse, marchant vers le château des ducs où elle est née. La statue de bronze est de plain-pied, au plus près des passants.
Où ? Cours Saint-Pierre et Place Marc-Elder.

Louis XVI

Louis XVI

En 1788, des architectes nantais veulent construire une colonne en l’honneur du roi, en s’appuyant sur une souscription publique. En 1791, il n’est plus question d’ériger la statue mais une colonne de la Liberté pour célébrer la nouvelle Constitution née de la Révolution. Mathurin Crucy, architecte de la Ville, en est chargé. En 1823, le projet de statue est repris par le sculpteur Dominique Molknecht : la colonne est enfin couronnée de Louis XVI, en mémoire du « roi Martyr ». Très abimée, la statue est reconstruite en 1926 par Georges Perraud, et de nouveau restaurée par la Ville en 2011.
Où ? Place Maréchal-Foch.

Le général Cambronne

Le général Cambronne

Près de la place Graslin, Pierre Cambronne marche sur des éclats de bombe, le visage fier, son épée à la main. Né en 1770 à Nantes, il participe aux batailles napoléoniennes d’Ulm, d’Austerlitz, d’Iéna, de Wagram et de Waterloo. Commandant le dernier carré de la vieille garde lors de cette dernière bataille, il oppose une résistance farouche. Selon la légende, le chef de « la Garde qui meurt et ne se rend pas » aurait été jusqu’à dire « merde » aux Anglais. Grièvement blessé, il est fait prisonnier, avant de revenir à Nantes où il décède en 1842. Au départ, la statue de bronze de Jean Debay devait être installée place Graslin. Mais l’endroit présentait « un double inconvénient », selon Claude Kahn : « exposer la statue à un faible éclairage et gêner la circulation en raison de l’affluence des voyageurs » qui se rendaient quotidiennement au bureau de la Compagnie des Messageries.
Où ? Cours Cambronne.

La Cigarière

La Cigarière

Pour découvrir cette figure de l’histoire industrielle de Nantes, cap sur la Manufacture des tabacs ! Réalisée en 1983 par Jacques Raoult, la statue de bronze rend hommage aux ouvrières qui fabriquaient des cigarettes, cigares et autres cigarillos entre 1864 et 1974. Son socle comprend des fragments de machines, récupérés sur le site après sa fermeture. La cigarière est devenue le symbole de la fête du quartier, qui a lieu tous les ans en juin.
Où ? Place de la Manu.

Le colonel Villebois-Mareuil

Le colonel Villebois-Mareuil

Place de la Bourse, une statue de Raoul Verlet rend hommage à George de Villebois-Mareuil, expirant dans les bras de la France. Né à Nantes en 1847, il participe à de nombreux combats. Il défend notamment la ville de Blois contre les Prussiens en 1870, mais il reste surtout connu pour son engagement aux côtés des Boers, en Afrique du Sud, contre les Britanniques. Un conflit lors duquel Villebois-Mareuil est tué le 5 avril 1900. Le fait de s’être opposé aux Anglais épargnera sa statue de bronze lors de l’Occupation allemande, alors que beaucoup d’autres ont été fondues.
Où ? Place de la Bourse.

Jules Verne

Jules Verne

En 2005, pour le centenaire de la mort de l’auteur de « Vingt mille lieues sous les mers », Nantes s’est dotée d’un ensemble en bronze, réalisé par l’artiste nantaise Élisabeth Cibot : Jules Verne enfant, assis face au fleuve, regardant son héros le Capitaine Nemo. « Il est représenté enfant car il a vécu à Nantes jusqu’à ses 20 ans, l’œuvre témoigne de son attachement à la ville et de sa fascination pour la Loire » souligne Irène Gillardot, animatrice du patrimoine à la Ville de Nantes.
Où ? Esplanade Jean-Bruneau.

Le général De Gaulle

Le général De Gaulle

À la suite de l’exécution des 50 Otages en octobre 1941 et parce que la ville a opposé une résistance féroce malgré les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle décerne très tôt la Croix de la Libération à Nantes. Une distinction remise à 5 villes seulement. Pour cette raison, la Ville a tenu à rendre hommage à Charles de Gaulle en 2010, lors du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin, en se dotant d’une statue le représentant en chef des armées. Face au mausolée du Cours des 50 Otages, la statue de bronze créée par Françoise Boudier en impose : 2,20m pour 400 kg !
Où ? Esplanade des Cinq communes-compagnon de la Libération.
Sources : Claude Kahn, auteur du livre « Statues figuratives de Nantes » (Ouest éditions, 1989).

Le général Mellinet

Le général Mellinet

Cette statue de 6 mètres de haut, réalisée par le sculpteur français Laurent Marqueste, est inaugurée le 29 mai 1898. Né à Nantes un siècle plus tôt, Émile Mellinet participe à la guerre d’Espagne en 1822.  En 1840, Il est envoyé comme chef de bataillon en Algérie où il fonde Sidi Bel Abbès. Proche de Napoléon III, il se distingue en remportant aux côtés de Mac Mahon la bataille de Magenta lors de la campagne d’Italie en 1859. Commandeur de la Grand-Croix de la Légion d’honneur, le général Mellinet prend sa retraite vers 1863 et coule des jours paisibles à Nantes jusqu’à sa mort en 1894.
Où ? Place Mellinet.

Aristide Briand

Aristide Briand

Inaugurée le 8 mai 2005 par le député-maire Jean-Marc Ayrault, cette statue a été conçue par Jacques Raoult. Né à Nantes en 1862, Aristide Briand fut vingt-trois fois ministre et onze fois président du Conseil. Il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1926 pour son action en faveur de la réconciliation entre la France et l’Allemagne lors des accords de Locarno. Fervent défenseur d’une Europe unie, il est également à l’origine du mémorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédérale européenne, première étape vers la création de l’UE. Aux pieds de sa statue en bronze se trouvent des étoiles symbolisant ce projet européen.
Où ? Place Aristide-Briand.

Barbara

Barbara

« Il pleut sur Nantes, donne-moi la main… Le ciel de Nantes rend mon cœur chagrin. »  En 1964, Barbara évoque la disparition de son père avec « Nantes », son premier succès. La chanson fait référence à une adresse fictive, la rue de la Grange-au-Loup, qui aurait été sa dernière demeure. En 1986, l’adresse imaginaire devient réalité lorsque la Ville décide de baptiser une partie de la rue des Charrettes, rue de la Grange-au-Loup. Trois ans après le décès de la chanteuse, sa statue en bronze réalisée par l’artiste Jeanne Merlet est inaugurée le 9 septembre 2000. Une fresque illustrant son parcours artistique est également dévoilée. La chanteuse restera à jamais liée à Nantes.
Où ? Rue de la Grange au Loup.

À noter

Un programme de restauration de la statuaire
Nantes compte près de 70 sculptures et monuments. Parmi les statues, il faudrait aussi citer celle du général Mellinet, place Mellinet, ou encore de Marin Poirier, le premier fusillé nantais lors de la Seconde Guerre mondiale, sur le site du Bêle. Depuis 2009, la Ville de Nantes mène des campagnes régulières de rénovation de ses statues. 100 000 euros y sont consacrés en moyenne chaque année, en fonction de leur état de dégradation, de leur notoriété et de leur importance dans l’histoire nantaise. « La restauration de la statuaire a aussi valeur pédagogique et doit pouvoir illustrer toutes les mémoires », souligne Marc Couronné, architecte à la Ville de Nantes.