Durant 4 ans, Florian Guilet a exploré la mémoire de la Haute-Île, quartier rezéen en bord de Loire où cet artiste pluridisciplinaire réside depuis 1999. De cette collecte d’anecdotes et de photographies est née l’idée d’un ouvrage, publié ce mois de novembre.
C’est en observant un passant, ancien résident de la Haute-Île revenu sur les lieux de son passé, que Florian Guilet a eu le déclic. « J’ai voulu savoir qui avait vécu dans ma maison. Je me suis lancé dans cette recherche, sans savoir ce que j’allais trouver, en rencontrant dans un premier temps les anciens du village, dont quelques-uns sont nés ici », témoigne le plasticien rezéen. De fil en aiguille, Florian Guilet retrouve la trace d’anciens villageois, parmi lesquels les jumelles Cancel, récupère un plan du cadastre, amasse près de 1 500 photographies familiales ainsi que des anecdotes à foison, certaines datant du début du XX e siècle ou de la Seconde Guerre mondiale. Largement de quoi élaborer un ouvrage dédié à ce village où, jusque dans les années 60, vivaient de nombreux pêcheurs et ouvriers. « Ce livre n’a pas d’ambition historique. Il propose plutôt un parcours dans la Haute-Île tout en parlant des gens, de l’architecture des maisons, de la relation que les habitants entretenaient avec la Loire et le Seil, ancien cours d’eau aujourd’hui disparu. » De format panoramique, en écho à la forme du quartier implanté le long du fleuve, La Haute-Île, Mémoire d’une île de Rezé-les-Nantes comporte environ 300 photographies. « Avec ce livre, j’invite à observer une photo et à l’analyser. On apprend beaucoup de choses. Par exemple qu’avant, les gens étaient heureux ici ! »